Abdel Azfan, le serrurier qui mettait du cœur à l’ouvrage 

Abdel Azfan - Serrurier - Hans&Associés
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Publié le 09 Avr 2021
Catégories : Portraits de nos clients
Abdel Azfan, le serrurier qui mettait du cœur à l’ouvrage 

Aujourd’huinous braquons les projecteurs sur un métier peu connu et à la réputation parfois  sulfureuse… nous voulons bien sûr parler du métier de serrurier (qu’alliez-vous donc imaginer ? ). Cette mise en lumière n’aurait pas été possible sans le concours de l’un de nos clients au parcours inspirant et à l’attitude toujours tournée vers son prochain : Abdel Azfan.  

Hispano-marocain d’origine, M. Azfan a quitté sa Catalogne natale en 2007 pour s’installer en France. « Je suis arrivé en France à 17 ans. J’étais bien sûr un peu perdu. Je ne parlais pas un mot de français ! J’avais suivi mes parents qui avaient envie d’un nouveau départ : c’était un arrachement pour moi de tout recommencer dans un pays dont je ne connaissais rien. Très vite, j’ai souhaité m’orienter vers un métier manuel. » plaisante celui qui aujourd’hui, manie la langue de Molière à la perfection. « C’est ainsi que j’ai passé mon CAP Serrurerie Métallerie, avant de pousser plus loin en Bac Pro puis encore plus loin avec un BTS. Pour moi, il était temps de me lancer et d’entrer dans le monde du travail. J’ai trouvé un poste en 3 jours. C’était en 2012… aujourd’hui, je travaille toujours dans la même entreprise. Tout s’est très bien déroulé depuis toutes ces années. Il y a 3 ans, j’ai tout de même eu envie de prendre mon envol. » 

Taraudé par l’idée de se lancer à son compte, M. Azfan crée Pro Serrures en auto-entrepreneur, « à-côté. » de son emploi actuel.  « Je travaille seul sur ce projet et les affaires marchent très bien. Au-delà de l’expertise en serruerie, j’ai aussi eu à cœur de réaliser un vrai travail de commercial, mais aussi de communication. Je travaille à 80% avec des agences immobilières et des collectivités comme les préfectures, mairies… » 

Aujourd’hui, le vent l’emporte vers un nouveau projet. Celui de chef d’entreprise, qui demande de savoir mener sa barque ! « Je quitterai prochainement mon employeur pour un nouveau projet personnel sur le point d’aboutir, puisque j’ai fait l’acquisition d’un fonds de commerce. Il s’agit d’une structure plus grande, avec 3 employés, une boutique et un atelier de menuiserie aluminium et bois ! », confie-t-il. 

Le métier de serrurier traîne une réputation ingrate. M. Azfan est le premier à le reconnaître et s’évertue à redorer le blason : « Les gens ont peur de se retrouver « enfermés dehors » et donc de devoir faire appel à un serrurier. Je constate que nous sommes très mal vus et considérés comme des arnaqueurs. Je ne peux qu’en vouloir à certains professionnels du métier qui n’hésite pas à gruger autrui. C’est d’ailleurs pour cela que je n’encaisse rien en liquide : pas de travail au black avec moi. En réalité, le métier de serrurier ne se limite pas aux interventions d’urgence pour les gens bloqués devant une porte fermée. Il va bien au-delà de ça. Nous nous consacrons principalement au remplacement des serrures, mais aussi des portes et des boîtes aux lettres. 

Notre champ d’action touche souvent à ce que les gens ont de plus intime : installer des coffres-forts pour les particuliers souhaitent mettre à l’abri des bijoux, documents sensibles, des armes… Je propose aussi un service de métallier qui me permet d’intervenir pour des fenêtres métalliques, des portes de cave ou encore des garde-corps pour escalier, des balcons métalliques, etc. Le périmètre d’intervention est réellement très étendu ! Un autre aspect plus traditionnel est tout simplement celui de la clé. Nous en réalisons sur mesure ou simplement pour faire des doubles. Beaucoup de gens sont passionnés par l’ancien et nous demandent des clés très ouvragées ! » 

Retour en arrière : comment devient-on serrurier, profession parfois peu mise à l’honneur ? M. Azfan n’a pas oublié que tout jeune déjà, il avait la tête bien vissée sur les épaules : « Quand j’ai commencé mon apprentissage, j’ai d’abord pensé à mon futur salaire ! Je n’étais pas majeur, je me demandais ce que j’allais bien pouvoir faire plus tard. Je ne voulais pas faire des ménages, enchaîner les petits boulots et être au SMIC. J’avais de l’ambition et en même temps, je cherchais un métier peu populaire qui rapporte. J’avais pensé aux métiers de la soudure. La serrurerie n’était plus très loin : j’ai creusé le domaine et me suis rendue compte qu’on ne met pas à l’honneur le travail du serrurier. C’est l’homme de l’ombre, toujours caché derrière le métallier. C’est aussi la raison pour laquelle je compte assurer la transmission de mes savoirs : je vais embaucher des apprentis pour donner à mon tour ce que mes professeurs m’ont apporté à l’époque. » 

Humain, M. Azfan l’est résolument. Avec un parcours qu’il qualifie humblement de « trop facile », il n’en perd pas le sens des vraies choses. Le cœur sur la main ? Il l’a indéniablement, si l’on en croit sa confidence, glissée timidement : « J’interviens souvent chez des personnes âgées, qui vivent seules, avec parfois des difficultés motrices, des handicaps. Ça me fait tellement de peine que je ne facture pas. Pour moi, c’est tout à fait normal : l’humain doit savoir primer sur le business. » 

Avec un tel métier, on serait en droit de se demander si des situations cocasses ne surgissent pas au quotidien : « Vous savez, je vois le côté obscur des gens en entrant chez eux. J’ai vu passé sous mes yeux des secrets intimes, des coffres-forts débordants de trésor… je vois de tout. Bien sûr, je ne transgresserai pas le secret professionnel. Une chose est sûre : je ne m’ennuie jamais. Il y a toujours quelque chose d’hors du commun et des cas bien spécifiques. Chaque jour m’apporte une vision différente de mon métier ! 

Pour ce qui est du Covid, j’ai eu la chance de ne pas être impacté au-delà du confinement. Il y a un an, j’ai commencé à recevoir de plus en plus d’appels pour des projets de fenêtre, de coffre-fort, de portes… les gens avaient le temps de s’occuper de leur chez eux. Mon chiffre d’affaires a donc fortement progressé. » Bilan positif pour ce client Hans & associés encore tout récent, arrivé au cabinet de Strasbourg après une mésaventure auprès d’un confrère peu scrupuleux. « Il s’est avéré que mon comptable ne faisait pas les démarches nécessaires… je n’ai pas eu de dépôt de bilan pendant 3 ans. Hans & associés m’a repêché et tout fait rentrer dans l’ordre. » 

Si chemin faisant, vous avez besoin d’un serrurier métallier sur Strasbourg et ses alentours, nous vous recommandons chaleureusement M. Azfan, tout autant pour son professionnalisme que pour son humanité. Merci à lui ! 

Pour le contacter, c’est par ici : https://pro-serrures.fr/ 

 

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